Bien choisir une colle à carrelage

Allégées, sans poussières, à double taux de gâchage et simple encollage…, les colles à carrelage ont beaucoup évolué. Il en existe trois sortes, à connaître pour faire le bon choix.

Parce que les revêtements carrelés ont évolué – en termes de formats et d’épaisseurs –, les colles à carrelage se sont adaptées. Leur classification, en trois familles, prend en compte ces évolutions techniques.

Les mortiers colles, à mélanger sur le chantier

Composés de ciment, résines, sables et adjuvants, les mortiers colles se présentent sous forme de poudre, à mélanger à de l’eau ou à un liquide de gâchage. La réglementation répertorie les mortiers colles C1 (ciment), C2 (ciment + résine) et C2S (déformables), selon leurs caractéristiques et domaines d’utilisation, à respecter.

Les mortiers colles C1 : On trouve dans cette classe des mortiers d’entrée de gamme, de moins en moins utilisés aujourd’hui. En effet, ils sont adaptés aux revêtements absorbants en général et aux terres cuites et faïences en particulier, jusqu’au format 44 x 44 cm.

Les mortiers colles C2 : Ces mortiers, qui sont les plus vendus, sont adaptés aux revêtements absorbants ou pas (grès cérame, pâte de verre…) jusqu’au format 60 x 60 cm ainsi qu’à la majorité des supports (sols extérieurs et sols et murs intérieurs).

Les mortiers colles C2S1 ou C2S2 : Ces mortiers premium, déformables (S), sont adaptés à la plupart des supports courants (intérieur et extérieur), y compris en façade et plancher chauffant, jusqu’au format 120 x 80 cm.

Ces trois types de mortiers colles peuvent bénéficier de caractéristiques supplémentaires : durcissement rapide (F), glissement réduit (T), temps ouvert allongé (E) et fluidité (G), pour une pose en simple encollage jusqu’à 60 x 60 cm.

Attention avec les colles en pâte et les adhésifs

Prêtes à l’emploi, ces colles en pâte sont vendues en seau. On les trouve surtout dans la grande distribution, et assez peu chez les revendeurs professionnels. Car elles sèchent par évaporation de l’eau, ce qui réduit notablement leur domaine d’application. En effet, les revêtements carrelés, en particulier les grès cérame, sont de moins en moins poreux et de plus en plus grands (or, moins de joints, c’est moins de possibilité d’évaporation de l’eau, donc de séchage de la colle). De plus, les supports sont souvent étanches, notamment dans la douche. Résultat : les temps de séchage de ces colles sont beaucoup trop longs.

Ces adhésifs sont classés D1 ou D2 (résistance améliorée à l’humidité), voire T (résistance au glissement) ou E (temps ouvert supérieur à 30 min).

Les colles de résines réactives : indispensables pour les sols de douche carrelés

Bi-composants, les mortiers colles époxy durcissent par réaction chimique. Ils sont destinés aux collages des revêtements soumis à de fortes contraintes, chimiques ou mécaniques, cuisine ou douche collective par exemple. Mais ils sont recommandés dans les douches à l’italienne, en particulier lorsqu’elles sont réalisées à l’aide d’un receveur prêt à carreler et/ou habillées de mosaïque. Plus contraignants à la pose – quoique de grands progrès aient eu lieu –, ils sont classés R1 ou R2 selon leur niveau d’adhérence.

Photo : VPI, fabricant de colles à carrelage.

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