Un joint en silicone tiré comme celui d’un pro ? Ce n’est pas si facile, mais c’est possible ! Pour y parvenir, vous devez absolument éviter de commettre ces cinq erreurs.
5 erreurs à éviter pour réussir ses joints silicone
La réalisation d’un joint silicone peut être simple si l’on s’attache à bien faire les choses. Sachant que les joints mal effectués deviennent plus rapidement poreux et perméables à l’eau, donc sujets aux moisissures, il est recommandé d’éviter de commettre certaines erreurs qui, très courantes, sont détaillées ici.
Erreur 1 : utiliser le premier silicone venu
Il existe différents types de mastic silicone (acrylique, sanitaire, MS…), à sélectionner selon plusieurs critères, notamment :
→ Le matériau sur lequel il doit adhérer : verre, céramique, matériaux de synthèse ou bois…
→ L’ambiance dans laquelle il va « vivre » : humidité, chaleur, variations de température…
→ La flexibilité attendue, les risques de moisissures (les silicones sanitaires intègrent un fongicide qui les prévient).
→ La fonction du silicone : joint de propreté, assemblage d’un aquarium, collage d’un objet lourd comme une paroi de douche ou un lavabo…
→ La qualité alimentaire ou pas.
Au-delà de l’aspect technique, il y a également l’esthétique.
→ Le joint doit-il pouvoir être peint ? Doit-il être transparent ou coloré ?…
Erreur 2 : oublier de nettoyer et sécher la zone à siliconer
Le mastic à base de silicone étant périssable, la plupart des joints sont destinés à être renouvelés. Pour ce faire, on utilise un cutter et un dissolvant adapté (à choisir en fonction de la nature du joint). Ensuite, il convient de dégraisser soigneusement la zone avec de l’alcool ou de l’acétone par exemple. Elle doit également être dépoussiérée et séchée. Veillez à ce que la température ambiante soit située dans la fourchette autorisée par le fabricant.
Attention : si le silicone est coloré, protégez les surfaces de part et d’autre du joint à réaliser avec du ruban adhésif. Celui-ci permet également de contrôler/limiter son épaisseur.
Erreur 3 : mettre trop peu de silicone
Il ne faut pas économiser la matière. Parce que le silicone se rétracte avec le temps, le cordon déposé doit idéalement dépasser de 1 à 2 millimètres, et en aucun cas disparaître complètement dans le joint. Si celui-ci est trop profond, il convient de le combler d’abord avec une mousse, afin que sa profondeur soit inférieure à la moitié de sa largeur. Néanmoins, il faut garder en tête que la capacité d’étirement du silicone est proportionnelle à son épaisseur. C’est important dans le cas d’une baignoire par exemple, qui est sujette à des variations dimensionnelles selon qu’elle est pleine ou vide, remplie d’eau chaude…
Au bout de la cartouche silicone, la canule – qui existe en version orientable pour faciliter l’application dans les zones difficiles d’accès – doit être coupée de manière à ce que son diamètre soit légèrement plus petit que celui du joint.
Erreur 4 : lisser sans lessive
Quiconque se saisit du lisseur immédiatement après avoir déposé le cordon de silicone va rater son joint à coup sûr, car le silicone est extrêmement adhésif. Il existe des agents lissants appropriés, mais l’utilisation de liquide vaisselle convient. Appliquez-le sur le silicone avec un pulvérisateur et ensuite seulement commencez le lissage. Attention cependant, une fois le cordon déposé, le lissage doit être effectué dans un temps donné, généralement de dix minutes.
Pour un aspect vraiment professionnel, tirez le joint en une seule fois, les reprises sont à éviter du point de vue esthétique.
Erreur 5 : oublier que le silicone doit durcir
Le silicone doit durcir ! Tant que ce n’est pas le cas, le joint ne doit pas être touché ou soumis aux projections d’eau. Les temps de durcissement et d’utilisation, indiqués par le fabricant, dépendent aussi de la température et de l’humidité ambiantes. Néanmoins, souvent, les propriétés mécaniques du joint sont obtenues plusieurs jours/semaines après l’application.
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