Originales, les cloisons courbes ont, dans la salle de bains, l’avantage de créer une ambiance propice au bien-être. Enveloppantes, elles sont particulièrement adaptées à la douche, mais peuvent tout aussi bien cacher une cuvette WC. Comment les réaliser ?
Qu’elle sépare chambre et salle de bains, délimite une douche ou cache une cuvette WC, une cloison courbe adoucit le volume d’une pièce, compensant les lignes droites devenues aujourd’hui la norme dans la construction. Inattendue, elle crée toujours la surprise, ajoute à la décoration et, selon sa position, peut fluidifier la circulation ou effacer – arrondir – un angle. Dans la douche, une cloison cintrée enveloppe le corps, se faisant rassurante. Si elle est souvent revêtue de mosaïque, qui a la particularité de pouvoir habiller tous les contours grâce aux petits formats des tesselles, elle peut aussi être recouverte de béton ciré, tadelakt et autre enduit, pour peu, bien sûr, qu’il soit résistant à l’eau.
Créer une cloison courbe avec un panneau à carreler cintrable
Peu adaptés à cette application, les carreaux de plâtre ou de béton cellulaire sont à éviter, parce qu’ils sont lourds et nécessitent un gros travail de recoupe et de ponçage. En revanche, si le rayon de courbure de la cloison est élevé, c’est-à-dire supérieur à 1,5 mètre, il est possible d’utiliser des plaques de plâtre sur ossature métallique. Ainsi, Placo recommande de travailler avec des plaques Glasroc H Ocean 13, qui peuvent être cintrées sans humidification préalable. Ces plaques doivent être posées horizontalement et vissées sur des montants placés tous les 30 cm maximum.
Lorsque le rayon de courbure est faible, donc le galbe plus prononcé et la douche plus petite ou fermée – un rayon de courbure de 0,75, par exemple, correspond à un espace de 1,5 m de diamètre –, le plus simple est d’utiliser des panneaux prêts à carreler en mousse dure de polystyrène extrudé. Légers, imputrescibles, adaptés à l’humidité ambiante, ils sont faciles à carreler ou à enduire. Quand ils comportent des rainures, ces panneaux permettent en effet de réaliser des cloisons ou des objets courbes, et de donner un autre style à sa salle de bains. Avant la mise en forme, les entailles du panneau sont remplies avec une colle à carrelage de type C2, qui assure la rigidification du panneau. Comme toutes les cloisons, celle-ci doit être revêtue d’un carrelage sur une face au moins (photo Jackon).
Chez Jackoboard, les panneaux s’appellent Flexo et Flexo Plus (photo de gauche). Ils sont destinés à la création de petits arrondis permettant, par exemple, la réalisation d’habillages de canalisation (Flexo) et des arrondis au rayon de courbure plus grands. Les rainures sont réalisées soit dans la longueur, soit dans la largeur.
Avec Moltoromo, Wedi (photo de droite) permet également la réalisation de cloisons courbes ou ondulées (hauteur jusqu’à 2600 mm), grâce à des éléments droits ou arrondis de différents rayons, des pièces d’angle et des pièces de raccordement et de finition. Les uns et les autres se combinent et s’assemblent (système de rainure et languette).
Chez Lux Elements, la gamme de douche circulaire s’appelle Relax, comprenant plusieurs kits complets. La douche Relax RD (diamètre extérieur 1 240 mm), par exemple, est composée d’un receveur circulaire et de trois éléments de cloison au rayon de courbure adapté, à assembler.
Ces trois spécialistes du prêt à carreler disposent également, dans leur gamme, d’une douche en escargot (colimaçon) et de ses cloisons associées. La forme hélicoïdale a l’avantage de ménager un sas d’entrée à la douche, qui contient les projections d’eau et permet de s’affranchir d’une porte.
Photo d’ouverture : Lavabos Happy D. de Duravit (Sieger Design). Hôtel Dorsia, à Göteborg (Suède).