La liaison équipotentielle relie à la terre tous les équipements métalliques susceptibles de conduire l’électricité. Elle est destinée à protéger les personnes contre les chocs électriques. Dans la salle de bains, elle peut sauver des vies.

Dans la salle de bains de Claude François, il n’y avait pas de liaison équipotentielle reliée à la terre, pas plus que de disjoncteurs différentiels sensibles (30 mA). Si cela avait été le cas, sans doute aurait-il eu la vie sauve le 11 mars 1978. Ce jour-là, les pieds dans l’eau du bain, il a cherché à remettre d’aplomb une applique lumineuse parcourue par un courant de fuite, l’un des fils électriques touchant la carcasse métallique. Or, explique Promotelec, association pour le confort et la sécurité dans l’habitat, « rentrer en contact simultané avec deux éléments conducteurs dont la tension électrique est différente risque de mener à l’électrocution. » Ce qui fut le cas.

Le rôle de la liaison équipotentielle

Le rôle de la liaison équipotentielle, qu’elle soit principale (c’est celle du logement) ou supplémentaire et locale (c’est celle de la salle de bains), est d’annuler ces différences de tension et de conduire les courants de fuite, qui se produisent lorsqu’un appareil électrique sous tension est défaillant, jusqu’à la terre de l’installation électrique à laquelle elle est raccordée. La liaison équipotentielle est généralement réalisée à l’aide d’un conducteur d’au moins 2,5 mm² de section et doit être en conformité avec les spécifications détaillées dans la norme NF C 15-100.

La liaison équipotentielle est obligatoire dans la salle de bains

La liaison équipotentielle est obligatoire dans toutes les pièces abritant une baignoire ou une douche. Elle relie les appareils métalliques situés dans la pièce, tels que le chauffe-eau, le receveur de douche ou la baignoire s’ils sont en acier ou en fonte (ces équipements prévoient une borne de raccordement), le caniveau de douche s’il est en acier, les canalisations d’alimentation d’eau chaude et froide ou de gaz en cuivre ou métallique (avec des colliers de plomberie), le radiateur s’il est alimenté par une canalisation métallique ou s’il n’est pas de classe II (modèle électrique), les huisseries métalliques…

Liaison équipotentielle et disjoncteurs différentiels

En plus de la liaison équipotentielle, la sécurité électrique est, dans la salle de bains, assurée par des disjoncteurs ou interrupteurs différentiels sensibles (30 mA). Installés sur le tableau électrique, ces organes de coupure automatiques réagissent lorsque l’intensité du courant entrant est différente de l’intensité du courant sortant, signe de l’existence d’un courant de fuite vers la terre. Les équipements sensibles de la salle de bains, par exemple la baignoire balnéo ou le chauffe-eau électrique, doivent être reliés à un disjoncteur différentiel.

A faire s’il n’existe pas de prise de terre dans la salle de bains

La liaison équipotentielle doit être reliée à une mise à la terre, qui évacue les courants de fuite. C’est une question de sécurité, mais pas seulement. Car la prise de terre réduit la présence de champs magnétiques.

Si la salle de bains ne dispose pas d’une prise de terre, il est possible, selon l’ampleur des travaux de rénovation, de faire passer le fil de terre (fil jaune/vert, section 2,5 mm²) depuis le tableau électrique dans des moulures apparentes ; de réaliser des saignées dans les cloisons (dans lesquelles on fait passer ce fil protégé dans une gaine ICTA) ; ou encore de faire passer le fil derrière une contre-cloison.

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