Luxueuse et glamour, la salle de bains qu’Alexis Mabille, couturier parisien, a dessinĂ©e pour Jacob Delafon, nous offre une vision très « jet set » de l’« élĂ©gance Ă la française », devenue le fil conducteur de la marque.
De la haute couture… La salle de bains que le couturier parisien Alexis Mabille a dessinĂ© pour Jacob Delafon est cousue main : baignoire, douche, vasque, receveur et panneaux muraux sont taillĂ©s dans des blocs de marbre Calacatta – c’est un marbre blanc veinĂ© de gris –, adouci jusqu’Ă devenir presque mat. Le matĂ©riau est mis en valeur par des murs rose poudrĂ©, soulignĂ© par le rouge des assises et de l’accroche du miroir. La robinetterie, les accessoires et la douche en arceaux – qui est une interprĂ©tation stylisĂ©e des modèles crĂ©Ă©s par Jacob Delafon Ă la fin du XIXe siècle – sont dorĂ©s Ă l’or fin. L’ensemble est Ă la fois glamour et sensuel, contemporain et raffinĂ©, rĂ©tro et nĂ©oclassique, thĂ©Ă¢tral et fĂ©minin…
Comme c’est l’usage dans la haute couture, les matières sont nobles, travaillĂ©s Ă la main par des artisans experts, compagnons du Devoir et Meilleurs Ouvriers de France. A elle seule, la baignoire (dotĂ©e d’un trop-plein invisible), taillĂ©e dans un bloc de marbre, a nĂ©cessitĂ© 200 heures de travail, tandis que le meuble en bois en a demandĂ©Â 300.
Alexis Mabille a, explique le dossier de presse, « puisĂ© dans les rĂ©fĂ©rences qui lui sont chères : la Parisienne, le style grĂ©co-romain, l’esprit dĂ©co de Dorothy Draper et le savoir-vivre des palaces » pour crĂ©er « une salle de bains sur-mesure imaginĂ©e avec beaucoup de dĂ©mesure. » Des rĂ©fĂ©rences qui raisonnent en chacun de nous, jusqu’Ă un certain point : celui de la dĂ©mesure. Car l’Ă©lĂ©gance Ă la française qu’Alexis Mabille nous donne Ă voir n’est, au fond, qu’une image : celle que la « jet society » fantasme, habillĂ©e haute couture et hĂ©bergĂ©e dans les palaces parisiens.